dimanche 8 novembre 2009

Réflexions sur les résultats du recensement démographique de 1999 en Ariège


Réflexions sur les résultats du recensement démographique de 1999 en Ariège
Michel Bégon octobre 1999


Les fluctuations démographiques sont de plus grande ampleur et de plus courte période qu'on ne croit souvent. La région de Midi–Pyrénées et le département de l'Ariège en offrent un bel exemple, puisqu'une évolution séculaire vient, semble-t-il, d'y trouver son point de rebroussement.

Le grand Sud–Ouest fut au Moyen Age une terre surpeuplée, au point de fournir à l'Espagne presque toute sa population, sous couvert des pèlerinages à Saint Jacques de Compostelle. Villes et seigneurs d'outre–Pyrénées attiraient et fixaient les "jacquets" par des terres reconquises sur les Arabes et par des franchises locales. De cette implantation massive d'Aquitains ou de Languedociens, la toponymie espagnole garde souvent la marque (la Sierra de Francia en Vieille Castille) et plus encore le style des édifices religieux, inspiré de l'école toulousaine. Puis cet exil se fit vers les Amériques. On sait que notre Ariège fournit à New York son plus gros contingent de chefs de cuisine français. L'Europe du Nord eut sa part d'Ariégeois. Du seul canton d'Oust, au début du siècle, 200 montreurs d'ours s'expatriaient vers des contrées plus favorisées. Telle fut l'ampleur de l'exode rural dans les années 1920 – 1930, que l'association des Ariégeois de Paris comptait plus de mille adhérents et organisait en son sein des bals populaires. Alors la population locale s'effondra, par la dénatalité et le vieillissement. Vers les années 1950, les démographes expliquaient volontiers l'affaissement du Sud–Ouest par le régime de la petite propriété paysanne, qui incitait les couples à réduire les naissances pour n'avoir pas à partager l'héritage. Des 270.535 habitants que le département de l'Ariège compta au maximum sous le Second Empire, il n'en reste plus aujourd'hui qu'à peine 137.000, soit environ la moitié.

Or, récemment, la tendance s'est renversée, comme le marque sans ambiguïté la comparaison des résultats du recensement démographique de 1999 avec ceux du recensement de 1990.

De parente pauvre qu'elle était, la région de Midi-Pyrénées a retrouvé la croissance. De 1990 à 1999, n'a-t-elle pas gagné 118.000 habitants, pour une population totale de 2.548.600, avec il est vrai un excédent des naissances sur les décès de seulement 12.000, mais un solde migratoire positif de 106.600, le tout donnant un taux d'accroissement de 0,53% ? Ce qui est d'autant plus méritoire que des huit départements de Midi-Pyrénées, quatre sont encore en recul.

Variations démographiques de 1990 à 1999


Population en 1999

Evolution depuis 1990

Haute Garonne

1.046.200

+ 120.300

Tarn et Garonne

205.800

+ 5.580

Lot

159.700

+ 3.884

Ariège

137.200

+ 745

Tarn

342.400

- 400

Gers

171.900

- 2.600

Haute Pyrénées

222.000

- 2.700

Aveyron

263.300

- 6.800



Cependant, il saute aux yeux que les mutations économiques ont profondément modifié la localisation territoriale des populations. Autrefois, les gens vivaient des ressources du sol et du sous-sol, en se dispersant sur tous les terroirs non stériles. Aujourd'hui que prédomine l'économie de services, après trois décennies de "tertiairisation" accélérée, la facilité des communications prime tout. La population résidente s'agglutine donc sur le parcours de la route nationale 20, de la future autoroute A 20-A 66 et de la voie ferrée Paris-La Tour de Carol, en traçant de Souillac à Foix une artère dynamique, dont Toulouse est le cœur battant. La capitale de Midi-Pyrénées et ses communes suburbaines n'ont-elles pas gagné 126.312 habitants d'un recensement à l'autre, ce qui en fait, avec les agglomérations de Nantes et Montpellier, l'une des plus expansives de France ? Au contraire, les contrées de montagne enclavées voient se poursuivre leur régression démographique, si même elle ne se précipite pas.

Ces fluctuations rapides et contrastées sont l'effet global de plusieurs processus hétérogènes, qu'on peut analyser avec finesse dans le cas de l'Ariège. Distinguons-en au moins trois.

1. L'exode rural et la désindustrialisation

Inégale par construction, l'évolution économique et démographique est d'abord fonction des gains inégaux de la productivité du travail, comme l'expliqua dans les années 1950 l'économiste Jean Fourastié. La loi est la suivante : lorsque les progrès de la technologie permettent d'y élever considérablement la production moyenne par travailleur, les effectifs requis par tel ou tel secteur d'activités tendent à régresser, ce qui cause du chômage local et l'exode vers d'autres activités ; mais si les avancées technologiques ne permettent pas d'y contracter la main d'œuvre, alors les effectifs d'une branche économique s'enflent, en incorporant les personnels libérés ailleurs. En effet, les tâches de l'agriculture et de l'industrie sont susceptibles de rationalisation, de mécanisation et d'automatisation, parce qu'elles sont relativement simples, ce qui réduit leurs besoins de main d'œuvre à un rythme rapide, trop rapide même pour laisser à la population le temps de s'y adapter ; alors que les activités de service, malgré les progrès de l'informatique, se font de plus en plus complexes avec leur souci de fournir à la clientèle un service davantage personnalisé, et doivent faire appel à un personnel de plus en plus nombreux. Hier, les fils et filles d'agriculteurs quittaient la terre pour l'usine ; aujourd'hui, pour l'hôpital ou le grand commerce…

Or, les conséquences de cette loi économique générale sont en outre modulées par les inégalités de la qualification professionnelle. Quand la productivité du travail s'améliore rapidement, ce sont les régions où la main d'œuvre est la plus qualifiée qui vont accaparer le développement, parce que les techniques nouvelles de pointe ou à la mode s'y développent mieux et plus vite dans un marché limité. La plus capable devance les moins prêtes ou les moins promptes et les tue ! Au 19ème siècle, les aciéries et verreries du Nord de la France, plus concentrées et employant un personnel d'ingénieurs, techniciens et ouvriers de haute qualification, ruinèrent les forges catalanes et les verreries artisanales des pays d'Ariège, trop dispersées et manquant de qualification. La désindustrialisation précoce de l'Ariège remonte à 1860. Et son déclin démographique résulta de son impuissance à moderniser assez vite ses industries traditionnelles. Il aurait fallu impérativement former sur place des cadres et spécialistes de haut niveau. Triste sort pour un département qui, avec Joseph Lakanal, donna à la France le fondateur de l'instruction publique moderne et de plusieurs grandes écoles parisiennes ! Malheureusement les mêmes causes continuent à y produire les mêmes effets ravageurs. Or, à cet égard, il n'y a pas de fatalité, puisqu'avec les mêmes conditions écologiques que l'Ariège, les régions du Jura ou des Alpes ont su s'assurer d'un brillant essor industriel, mais en optant pour la qualification des hommes et la qualité des produits.

L'Ariège connut son moment de production et de population maximales sous le Second Empire, vers 1860, lorsque l'agriculture de montagne fournissait à la plaine ses bestiaux, ses fromages, ses grumes et son charbon de bois, lorsque les champs et vignobles du bas-pays exportaient leurs céréales et leurs vins, lorsqu'aussi les ateliers artisanaux et les forges catalanes étaient d'indispensables producteurs de vêtements, de cuirs, de meubles, de verreries, de fers ou de clous. Jadis gros département agricole et industriel, l'Ariège n'a pas su ou pu améliorer assez sa productivité dans ce double secteur pour soutenir la concurrence de l'Europe du Nord. Ce qui lui manqua, ce n'étaient ni la population, ni le courage au travail, mais un contingent de managers et d'ingénieurs qui fût capable de conduire l'adaptation technique aux nouvelles conditions économiques. En quelques mots, il manquait et il manque toujours à l'Ariège une école d'ingénieurs et une autre de gestion.

Caractéristique est l'affaissement lent de l'industrie du meuble, qui fut autrefois l'un des fleurons du département. Par manque de concepteurs, de stylistes, de dessinateurs, elle n'a pas su prévoir ni moins encore devancer l'évolution du goût des nouvelles générations sous l'influence suédoise. Par manque d'esprit coopératif et commercial, elle ne s'est pas dotée d'une image de marque qui pût constituer un marché captif. Alors que Revel dans la Haute-Garonne est devenue une active et prospère petite cité du meuble, les usines ariégeoises ferment les unes après les autres. Le Mas d'Azil se ressent si durement de la disparition des ses anciennes fabrications de meubles que, depuis le dernier recensement, il a perdu 193 habitants et que bon nombre de ses maisons et magasins sont à vendre.

Le déclin des entreprises sidérurgiques et métallurgiques de la vallée de l'Ariège fait de même régresser Tarascon-sur-Ariège de 87 personnes, Luzenac de 59, Auzat de 94. Les difficultés des usines papetières du Couserans se traduit par le recul de Saint-Girons, avec 350 habitants en moins, et de Saint-Lizier, avec 53 de moins.

Mais c'est le pôle textile de Lavelanet qui est le plus sévèrement touché, avec des pertes de 869 personnes pour la commune de Lavelanet même, de 451 pour Laroque d'Olmes, de 284 à Villeneuve d'Olmes, de 163 sur Belesta, de 88 sur Montferrier, de 59 à la Bastide-sur-l'Hers, etc. L'emploi de l'industrie textile régresse en France de 20.000 agents par an, à mesure que les ateliers se délocalisent vers l'Europe de l'Est, le Maghreb ou la Chine ; dans une telle décadence, les usines de Lavelanet ont relativement mieux résisté que d'autres ; mais le grand handicap est que l'Ariège compte surtout des emplois peu qualifiés, qu'on déplace outre-mer, et peu d'emplois de direction, conception, création, marketing ou contrôle, faute d'une formation adéquate sur place.

Bref, l'Ariège produisait jadis du fer et des hommes, mais souffre aujourd'hui de ne pas produire assez de matière grise, pour répondre aux besoins des industries devenues sophistiquées. Par fortune, elle a d'autres atouts.

2. La préférence pour la qualité de la vie

Grâce aux moyens de transport rapides, à la puissance des télécommunications et à la dématérialisation des productions, les activités créatrices d'emplois ne sont plus, comme jadis, attachées à telle localité, tel gisement minier ni telle voie d'eau, mais se sentent de plus en plus libres de choisir leur site d'implantation. L'attrait financier des subventions, des franchises fiscales ou des facilités diverses aurait dû ou pu faire le succès de la planification du territoire, telle que projetée par les pouvoirs publics, au bénéfice des grandes agglomérations septentrionales du Nord ou de la Lorraine, si du moins l'argent était maître de tout. Or, c'est une tout autre pulsion pour la qualité de la vie qui pousse désormais les ingénieurs, techniciens et cadres à s'installer de préférence près de la mer et de la montagne, au soleil et au sec, là aussi où la gastronomie est un art de vivre. Les capitaux et la main d'œuvre sont alors bien obligés de suivre leur encadrement humain !

Ce phénomène de fuite vers les pays de rêve est général dans tout le monde occidental. Aux Etats Unis, la Nouvelle Angleterre, forestière et brumeuse, cède le pas au Texas ou à la Californie. En Allemagne, ce sont la Bavière et les Etats de Bade ou Wurtemberg qui l'emportent sur les cités hanséatiques. Au Royaume-Uni, le développement se fait plutôt dans le Sud londonien. Et en France, l'Est dépérit au profit des façades maritimes et du Languedoc. Un film à succès, "Le bonheur est dans le pré", a joliment mis en scène la déshérence de la Franche-Comté et la préférence pour les pays du rugby. Or, l'Ariège bénéficie de cet engouement, qui vient stopper son déclin séculaire.

Ce phénomène démographique prend plusieurs aspects. L'afflux de gens du Nord donne à Toulouse et aux régions proches un élan extraordinaire, qui se dénote à la construction de gros blocs d'habitations à loyer modéré et de plaisants pavillons résidentiels. Sinon, comment s'expliquerait l'essor de la vallée de la Lèze, où en neuf ans Lézat a gagné 150 habitants et Artigat 100 ? Et de celle de l'Arize, dont le village des Bordes-sur-Arize a progressé de 148 âmes, grâce à un lotissement ambitieux ? Autre aspect, le choix des retraités pour l'Ariège, après une vie de travail en ville. Moins favorisés, les bourgs de l'Est français se transforment en d'étranges villes mortes. Même délaissés par l'industrie, nos villages d'Ariège s'équipent en maisons de repos et services de gériatrie ; les petits commerçants y gagnent la clientèle des retraités, dont le pouvoir d'achat reste significatif ; l'économie du troisième âge crée ainsi du travail pour les jeunes. Dernier aspect, la séduction des hameaux abandonnés attire les marginaux, que le recensement démographique n'a peut-être pas complètement pris en compte

3. L'onde de choc de l'urbanisation

Le transfert de la population active de l'agriculture et de l'industrie aux activités de service suscite la désertion des campagnes et des vieux bourgs industriels pour les grosses villes et leurs cités satellites. Tout se passe comme si la liberté d'implantation économique, en supprimant la contrainte de la localisation territoriale, détruisait aussi l'uniformité de la répartition démographique sur les terroirs et laissait les mains libres à une tout autre loi de distribution, qui serait celle de Pareto. En Ariège, comme dans toute la France, on observe désormais que 80% de la population occupent seulement 20% du territoire et donc que 80% du territoire n'hébergent plus que 20% de la population. Il est visible à l'œil nu, d'année en année, que le trajet de la route nationale 20 tend à devenir un couloir continu de bâtiments et de hangars, entre Pamiers et Foix, mais que les massifs de l'Arize ou du Plantaurel, les vallées d'Ustou ou de Bethmale, recouvrent peu à peu les anciens champs et pacages, qui faisaient leur charme virgilien, de lourds et noirs manteaux de forêts denses, car inexploitées. Le "tourisme vert", dont on parle plus qu'on ne le voit, n'a pas empêché, entre deux recensements, Auzat, La Bastide de Sérou, Massat, Ustou et Seix de se dépeupler encore.

Or, l'avancée démographique des grosses agglomérations s'opère comme une onde de choc, que certains qualifient de "front d'urbanisation" et que le poète belge Emile Verhaeren maudissait comme la "ville tentaculaire". La grosse ville de Toulouse jette donc ses tentacules sur l'Ariège, suivant les lignes de grande communication que sont la RN 20 et même les départementales 9 ou 628, en y installant les entreprises sous-traitantes, en y attirant la population active, qui pourra s'y déplacer à grande vitesse, en y créant des activités de service, notamment des centres commerciaux, en y appelant les écoles ou les hôpitaux et en y suscitant l'essor des bourgades intermédiaires.

Autrefois, Pamiers fut une minuscule cité endormie dans la gloire de son passé historique et la morne platitude de ses champs de maïs ; elle est devenue ce frémissant relais de l'activité toulousaine, avec ses gros centres commerciaux, ses places animées de cafés, ses banlieues résidentielles, qui, d'un recensement à l'autre, a gagné 409 habitants, record de l'Ariège. Toute la route nationale 20 suit cet élan contagieux, Varilhes y gagnant 369 âmes, Dalou 193, Verniolle 186, Rieux-de-Pelleport 148, La Bastide de Lordat 60, Saint-Jean-de-Verges 55, Coussa 52, Crampagna 51, etc. L'ouverture prochaine de la nouvelle autoroute A 66 reliant Foix à l'autoroute des Deux-Mers et l'inauguration du centre hospitalier départemental de Saint-Jean-de-Verges ne feront qu'accentuer le dynamisme de ce front d'urbanisation.

En règle générale, le chef-lieu d'un département se développe plus vite que la périphérie, grâce à l'attraction centrale de ses services administratifs et universitaires. L'Ariège y fait exception, puisque la ville de Pamiers, sise à seulement 15 kilomètres des limites de la Haute-Garonne (et du canton de Cintegabelle !), progresse de plus en plus, alors que le chef-lieu Foix régresse à ce recensement de 854 habitants. Il est vrai que l'exiguïté du site fuxéen n'autorise pas l'extension urbanistique et cause des embouteillages mémorables, dont le futur tunnel sous le Pech de Foix apportera peut-être l'issue. Il est vrai aussi que les communes suburbaines de Foix sont en nette croissance démographique, Serres-sur-Arget avec 136 résidents de plus, Prayols avec 100, Saint-Pierre-de-Rivière avec 92, Ganac avec 74, Alzen avec 50, etc. La règle condamnant les zones périphériques à dépérir joue au contraire contre Saint-Girons, trop éloignée de Foix ou de quelqu'autre chef-lieu. Ce qui par parenthèse militerait pour la création rapide de la bretelle autoroutière avec l'autoroute A 117 vers Saint-Gaudens. Mais peut être est-il déjà trop tard. Avec Forcalquier en Haute - Provence, Saint-Girons est le canton de France où la proportion de la population âgée est la plus forte, ce qui semble le vouer à un irrémédiable déclin.

*

C'est donc l'interférence de ces trois tendances, l'une défavorable, mais les deux autres favorables, qui fait du département de l'Ariège une composite mosaïque démographique, où les points d'essor jouxtent sans transition les zones déprimées. Par chance, le déclin semble globalement enrayé, mais la croissance ne bénéficie guère qu'à un mince filet territorial, suivant le val d'Ariège et la RN 20. On connaissait en Lorraine les villages-rues, verra-t-on l'Ariège se muer en département-route ? On ne le souhaitera pas, car la désertification de la plus grande superficie ferait de la contrée non plus une terre d'asile, mais un sauvage repoussoir. Pour attirer les résidents et même les touristes, il faut des services permanents ou saisonniers et pour alimenter ces services il faut un minimum de population stable. Si l'industrie touristique et hôtelière n'a pas pris en Ariège l'essor qu'on lui promettait, en dépit des cimes, des étangs, des torrents et des forêts, n'est-ce pas justement par l'insuffisance d'hôtels, de restaurants, de terrains de camping, de cinémas, de musées, de casinos, d'attractions ? La foule attire la foule. Or, il est attristant qu'à deux pas de la mégalopole andorrane, l'Ariège soit tellement impuissante à captiver l'énorme flux qui prend la vallée vers ce haut lieu de commerces et de trafics. La création de deux éco-musées entre Foix et Tarascon, les Forges de Pyrène et le Centre préhistorique, pourrait marquer le début d'un ressaisissement dans le bon sens.

Le handicap ariégeois, on l'a dit, n'est autre que le manque de créateurs et d'organisateurs. Notre département s'est laissé, pendant des siècles, spolier de ses élites par Toulouse, par Paris ou par l'Amérique. L'association des Ariégeois de Paris, du seul fait qu'elle prospère depuis plus d'un siècle, en est une preuve vivante ! C'est ce courant d'émigration des cerveaux qu'il faut d'abord renverser, pour aménager, moderniser, dynamiser le pays et y créer des emplois.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire